Le skipper suisse Oliver Heer (Oliver Heer Ocean Racing) est le dernier skipper IMOCA à franchir la ligne de la Transat en solitaire de Saint-Malo à la Guadeloupe. Son temps réel écoulé sur les 3542 miles nautiques de Saint-Malo à la Guadeloupe est de 20 jours 12 heures 22 minutes 55 secondes. Il a franchi la ligne en 34ème position sur les 38 partants de la classe IMOCA. Mais en raison d'une collision avec un autre concurrent au cours de la première soirée de la course qui n'était pas de sa faute et qui a nécessité son retour au port pour effectuer des réparations, Oliver Heer a reçu 84 heures de temps de bonification et se hisse donc à la 32e place du classement général avec un temps corrigé de 17 jours 22 minutes 55 secondes. Il est arrivé 5 jours 6 heures 46 minutes 30 secondes après le vainqueur de la classe, Thomas Ruyant (LInkedOut).
Pendant la première soirée de la course, une collision avec le concurrent japonais Kojiro Shiraishi (DMG MORI Global One) à la marque du Cap Fréhel a obligé les skippers des bateaux à retourner immédiatement au port de départ de Saint-Malo, victimes de plusieurs avaries.
La course était terminée pour Kojiro Shiraishi qui a reconnu sa responsabilité dans la collision. Mais pour Oliver Heer, dont le bateau a subi des dommages à l'étrave, au bout-dehors, sur la coque et une délamination à l'endroit où le foil de Shiraishi a heurté son bateau, une course contre la montre s'est engagée pour revenir sur le plan d'eau.
Suite à sa demande de réparation auprès du Jury International, le skipper s'est vu accorder 84 heures de compensation - l'équivalent des trois jours et demi qu'il réparait. Arrivé en 34e position le mardi 29 novembre (heure de guadeloupe), et grâce à sa bonification, il remonte donc à la 32e place du classement de la classe IMOCA. C'est Nicolas Rouger (Demain c'est loin) qui est désormais 34e.
Le skipper, souriant s’exprime : "Pour être honnête, je suis juste heureux d'avoir réussi. Juste après la collision, j'ai eu des doutes sur ma capacité à poursuivre ma course et à atteindre la Guadeloupe. Des gars extraordinaires m'ont aidé et ont fait un travail incroyable pour me remettre sur pied, quelques taches sur le côté que vous pouvez encore voir et un nouveau bout-dehors et tout a tenu. Je suis donc ravi, j'ai réussi à me qualifier pour le Vendée Gobe et c'était mon objectif principal. Et je serais prêt à refaire cette course, c'est sûr, mais avec un peu moins de drame"