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Cartographie en direct

Un passage de front court mais (très) intense !

12 nov. 2022 - 21:13|Temps de lecture : 3 min

Thomas Ruyant à bord de LinkedOut.

© Pierre Bouras

Les leaders de la classe IMOCA se sont bien faits secouer dans un front froid. Louis Burton (Bureau Vallée) en a malheureusement fait les frais, victime d’un démâtage à 17h ce samedi. Joint en vacation, en plein dans le front, Jérémie Beyou (Charal) décrivait des conditions de navigation très délicates. Derrière le leader Charlie Dalin (Apivia), les premiers poursuivants ont viré et font cap au sud-ouest.

« En ce moment, il y a 30 nœuds de vent avec des rafales à 35, j’espère que ça va passer dans moins d’une heure, la mer est vraiment dégueulasse, c’est dur de trouver la bonne régulation. C’est casse-bateau et pas très drôle, racontait Jérémie Beyou à 18h30, dans le vacarme de son bateau. Il me tarde d’avoir une mer plus praticable avec des angles plus ouverts. J’espère juste que ça ne va pas monter trop fort dans le front. » Dans un son envoyé depuis son IMOCA LinkedOut, Thomas Ruyant décrivait lui aussi des conditions de navigation exigeantes : « En ce moment c’est un peu le chantier, il y a pas mal de mer un peu croisée. Ça va vite, il est difficile de trouver le frein sur le bateau. J’essaye de préserver le matériel, on allongera la foulée derrière le front si on peut. Le chemin pour rejoindre le sud de l’anticyclone n’est pas facile à trouver. Je devrais virer prochainement. »

« On n’a fait que du près depuis le début, j’ai envie de faire du portant ! »

Au pointage de 20h, Beyou et Ruyant, ainsi que les autres « chasseurs » de Charlie Dalin avaient effectué ce fameux virement, à l’instar de Paul Meilhat (Biotherm) et Kevin Escoffier (Holcim-PRB). Ils font désormais cap au Sud. « Le programme, ça va être de faire un bon tour du bateau pour voir s’il n’y a rien de cassé et puis après, le but c’est de faire du gain vers le Sud en une fois ou en deux fois pour aller au Sud de l’anticyclone, analyse Jérémie Beyou. On verra selon la vitesse si on y va en un coup ou pas. J’espère que c’est fini avec la partie Nord de la course. On a encore 500 milles devant nous pour atteindre la latitude des Açores. On n’a fait que du près depuis le début, j’ai envie de faire du portant ! »

Message du bord de Justine Mettraux (Teamwork.net), à propos de ce front :

« C’était bien la guerre, je suis contente d’être passée au travers de ce front froid ! C’était la première fois que je faisais ça toute seule dans ces conditions. C’était le moment le plus difficile de la course, on le savait donc c’est une bonne chose de faite ! Ça fait chier pour les gens qui ont démâté ! Je pense qu’on a tous eu des alarmes de mât dans tous les sens parce que ça tapait beaucoup. J’ai essayé de faire en sorte que ça tape au minimum mais des fois la ‘rise’ rentre, le bateau s’emballe, tu décolles sur une vague et tu ne sais pas trop comment tu vas t’en sortir ! Pour moi c’est passé mais il faudra que je fasse un bon check demain matin car c’est certain que le bateau à pris cher dans l’histoire. Mais pour le moment, je vais dormir ! »

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