Ce vendredi 11 novembre, le skipper belge Jonas Gerckens abandonne la course. « Ma sécurité n’était plus garantie ».
Quelques heures après son départ, Jonas a commencé à souffrir de symptômes de type grippaux (principalement toux incessantes, extinction de voix et fatigue intense). La situation a continué à se dégrader au fil des heures. Le manque de sommeil des premiers jours n’a pas arrangé la situation.
Jonas, qui visait le top 10 avec son nouveau bateau le VOLVO 164, avait pourtant fait un bon départ de course (dans le lot des 20 premiers sur 55 bateaux ), mais ensuite la loi des séries a eu raison de la suite de la course.
Ce vendredi midi, la voile J1 (génois) s’est déchirée obligeant Jonas à l’enrouler afin de sécuriser le bateau. Jonas a dû s’y reprendre à plusieurs reprises tellement l’opération était difficile notamment à cause de son état de santé dégradé. « J’étais épuisé après cette manœuvre qui n’est pourtant pas exceptionnelle. Je n’ai plus de ressources, je suis à bout » avait-il confié à sa manager Delphine Simon avant de partir se reposer pour reprendre des forces. Sans la voile J1 la traversée de l’Atlantique restait possible mais avec moins de chance d’être performant. Après s’être un peu reposé (30 minutes) en fin de journée, Jonas a pu prendre son premier repas chaud depuis le début de la course. Épuisé, il s’est replongé dans un micro-sommeil qui a été interrompu brutalement par le dysfonctionnement de son pilote automatique.
Après avoir analysé la situation, Jonas a constaté que la seule manière de réparer son pilote automatique était de monter au mât ce dont il se sentait totalement incapable vu son état de santé.
L’état de santé, la voile J1 déchirée et le pilote automatique défaillant sont donc ces éléments de la loi des séries qui ont convaincu Jonas de prendre la lourde décision d’abandonner la course ce vendredi 11 novembre « J’aurais pu passer au-delà de mon état de santé, mais je ne me sentais plus sécurisé avec une voile J1 approximativement sécurisée et qui aurait pu se dérouler lors de la traversée du prochain gros front. Dans ce cas, la situation aurait pu être bien plus grave pour mon bateau et pour moi-même. Sans compter le dysfonctionnement de mon pilote automatique qui ne me permettait plus d’assurer ma sécurité minimum».
Jonas Gerckens prend dès ce soir la direction de Lorient. Il devrait rejoindre le port dans les 24 heures.