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🏁 Flash arrivĂ©e : CĂ©dric Chateau (Sogestran-Seafrigo), 19e en Class40

26 nov. 2022 - 20:11|Temps de lecture : 4 min

CĂ©dric Chateau (Sogestran-Seafrigo)

CĂ©dric Chateau (Sogestran-Seafrigo) / Alexis Courcoux RDR2022

Ce samedi 26 novembre, Ă  15h49mn50sec locale (le samedi 26 novembre Ă  20h49mn50sec, heure de Paris), CĂ©dric Chateau sur Sogestran-Seafrigo a franchi en 19Ăš position la ligne d’arrivĂ©e Ă  Pointe-Ă -Pitre de la douziĂšme Ă©dition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Son temps de course est de 17 jours 06 heures 34 minutes 50 secondes. Le skipper de Sogestran-Seafrigo a effectuĂ© les 3 542 milles du parcours entre Saint-Malo et Pointe-Ă -Pitre Ă  la vitesse de 8.54 nƓuds sur l’orthodromie (route directe). Il a en rĂ©alitĂ© parcouru 4572,13 milles Ă  la vitesse moyenne de 11,03 nƓuds. Il est arrivĂ© Ă  Pointe-Ă -Pitre 3 jours 3 heures 26 minutes 10 secondes aprĂšs le vainqueur en Class40, Yoann Richomme.

Les premiĂšres impressions
« Ce n’était pas gagnĂ© et je suis content d’arriver et de goĂ»ter Ă  ce ty punch, mĂȘme si ça tape un peu le Rhum. Comme pas mal de Class40, j’ai eu un problĂšme structurel dans le bateau. Je n’ai pas Ă©tĂ© pas loin de m’arrĂȘter Ă  MadĂšre. Je suis un peu déçu, je n’étais pas parti pour faire 19e, mais je suis trĂšs content d’arriver, parce qu’il y avait plein de super marins qui ne sont pas arrivĂ©s jusqu’en Guadeloupe ; et c’était quand mĂȘme l’objectif numĂ©ro un de rallier Pointe-Pitre au dĂ©part de Saint-Malo. Cela reste une belle satisfaction de l’avoir fait. Pour moi, cette transat en solitaire, c’était une vraie dĂ©couverte. J’ai fait trois Transat Jacques Vabre. J’ai fait ma premiĂšre course en solitaire en juillet dernier. Je suis un novice en la matiĂšre. Je voulais me tester par rapport aux rock stars du circuit. Je n’ai pas encore rĂ©ussi Ă  le faire ; et c’est un coup Ă  y revenir une prochaine fois pour voir ce que ça fait de faire une course sans encombres techniques. C’est la premiĂšre fois aussi que je passais 15 jours en mer tout seul. C’est plein de dĂ©couvertes, mĂȘme si je me demande si ce n’est pas le double que je prĂ©fĂšre le plus. »

Le projet de la Ligue Voile de Normandie
« Cette participation, c’était aussi dans l’idĂ©e de mettre les mains dans le cambouis par rapport Ă  l’ambition qu’on a avec la Ligue Voile de Normandie de mettre en place un pĂŽle d’entraĂźnement de course au large. L’objectif est de se servir de cette expĂ©rience lĂ , pour mettre en place un encadrement qui rĂ©pondent aux attentes des petits jeunes. J’ai la chance d’avoir des partenaires qui ont acceptĂ© de mettre en place cette filiĂšre de formation. Ils ont signĂ© jusqu’en 2025 et je vais passer la main. L’idĂ©e, c’est d’accompagner ces petits jeunes et de faire en sorte qu’ils ne soient pas sur le quai en manque de moyens, qu’ils aient le meilleur encadrement possible pour aller chercher des performances. On fera trĂšs prochainement un appel Ă  candidatures. »

L’expĂ©rience personnelle
« De mon cĂŽtĂ©, j’allais vraiment dans l’inconnu. J’étais Ă©tonnĂ© de ne pas ĂȘtre du tout stressĂ© au dĂ©part. J’ai pris les journĂ©es les unes aprĂšs les autres J’ai juste essayĂ© de faire du mieux possible. Je suis un peu déçu d’ĂȘtre 19Ăš mais vraiment content de ne pas m’ĂȘtre arrĂȘtĂ© Ă  MadĂšre. Le bonheur, c’est comme les marathoniens, je ne suis pas sĂ»r qu’ils aient du plaisir Ă  chaque kilomĂštre. Comme le disait Michel Desjoyeaux, ce n’était pas loin d’ĂȘtre une emmerde par jour. On doit ĂȘtre un peu maso d’y retourner. Il y a pas mal de fois oĂč je me demandais, quand je me faisais dĂ©monter par une mer gigantesque, ce que je foutais là
 Mais ce qui reste passionnant, c’est de rĂ©ussir Ă  se battre contre les Ă©lĂ©ments, et de tirer sa ficelle par rapport aux camarades d’à cĂŽtĂ©. Pour revenir sur les conditions de course, je m’étais Ă©cartĂ© des endroits les plus violents pour prĂ©server la bateau, cela n’a pas suffi. Je vais essayer de dĂ©briefer avec les autres sur ce sujet-lĂ . Je n’avais jamais fait de stratification. L’idĂ©e d’avoir une meuleuse, c’était un concept trĂšs lointain. J’ai mis un peu de temps Ă  rejoindre la zone de molle, cela m’a permis de me conditionner un peu, parce que je n’étais pas vraiment prĂȘt Ă  dĂ©couper le bateau pour le rĂ©parer. Mais ça c’est fait. J’ai Ă©tĂ© obĂ©issant. J’ai respectĂ© le plan de l’archi pour consolider la poutre ; mission accomplie ! Et je suis content de l’avoir fait aussi ! LĂ , j’ai envie de partager avec ma famille et mes proches, toute l’équipe qui est lĂ . Sur chacun de nos bateaux, il y a une personne qui traverse, mais c’est une quinzaine de personnes qui tourne autour du projet. Passer du temps avec eux, ça va me faire du bien ! »

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