Ce jeudi, Ă 07h25mn45sec locale (12h25mn45sec, heure de Paris), Antoine Carpentier sur Redman a franchi en cinquiĂšme position la ligne dâarrivĂ©e Ă Pointe-Ă -Pitre de la douziĂšme Ă©dition de la Route du Rhum â Destination Guadeloupe. Son temps de course est de 14 jours 22 heures 10 minutes 45 secondes. Le skipper de Redman a effectuĂ© les 3 542 milles du parcours entre Saint-Malo et Pointe-Ă -Pitre Ă la vitesse de 9,89 nĆuds sur lâorthodromie (route directe). Il a en rĂ©alitĂ© parcouru 3976,35 milles Ă la vitesse moyenne de 11.10 nĆuds. Il est arrivĂ© Ă Pointe-Ă -Pitre 19 heures 02 minutes 05 secondes aprĂšs le vainqueur en Class40, Yoann Richomme.
Antoine Carpentier (Redman) : « je mets des spécialistes du solitaire derriÚre moi »
« Câest du bonheur dâen finir, surtout avec cette fin de course. De gratter deux places la derniĂšre nuit, câest vraiment cool. Un bon tour de la Guadeloupe, oĂč on a fait de la glisse sans trop taper de vagues, câĂ©tait trĂšs agrĂ©able. Sinon, cela reste une course difficile. CâĂ©tait dur de ne pas casser, de trouver le bon rythme pour ne pas se faire trop distancer ; et câĂ©tait dur de voir la flotte sâĂ©tirer quand les premiers Ă sortir de lâanticyclone ont fait du gennaker pendant cinq jours contre une journĂ©e et demi pour nous. Ils ont creusĂ© Ă©norme Ă ce moment lĂ ; et pour moi les espoirs de victoire se sont un peu envolĂ©s. Mais cinquiĂšme, je suis content. Je mets des spĂ©cialiste du solitaire derriĂšre moi. Je suis plutĂŽt quelquâun qui fait de lâĂ©quipage ou du double et je suis assez fier de ça. Dans les conditions quâon a rencontrĂ©es, tout est compliquĂ© dans le bateau. On prend des accĂ©lĂ©rations Ă 20 nĆuds dans un surf, et on tape la vague de devant et on se retrouve Ă 10 nĆuds en une seconde. Si tu ne tâaccroches pas, tu voles dans le bateau. Câest trĂšs Ă©prouvant pour le corps et lâesprit. Câest usant ! Je suis plutĂŽt content dâĂȘtre passĂ© sans trop de bobos. Le bateau est nickel, Ă part des soucis de voiles dâavant, un cĂąble de J2 qui sâest ouvert et un spi que jâai dĂ©chirĂ©. Quand tu perds 2/3 milles par heure, le temps te semble long, mais on rentre dans une logique quotidienne, et on se formate Ă accepter ça. Au final, 15 jours ça passe assez vite ! Cette nuit autour de la Guadeloupe, câĂ©tait vraiment magique. Jâai eu lâimpression de re-naviguer en rĂ©gate, et non pas en mode survie. »