Samedi Ă 10h 41 (15h 41 min et 51s heure de Paris), Arthur Le Vaillant a franchi en sixiĂšme position la ligne dâarrivĂ©e Ă Pointe-Ă -Pitre de la douziĂšme Ă©dition de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe. Son temps de course est de 10 jours 1heure 26minutes 51secondes. Il a effectuĂ© les 3542 milles du parcours entre Saint-Malo et Pointe-Ă -Pitre Ă la vitesse de 14.67 noeuds sur lâorthodromie (route directe). Il a en rĂ©alitĂ© parcouru 4 644.21 milles Ă la vitesse moyenne de 19.23 noeuds Son Ă©cart au vainqueur Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild) est de 3 jours 5 heures 39 minutes 26 secondes.
Manifestement heureux de poser le pied à Pointe à Pitre, voilà ce qu déclarait Arthur Le Vaillant au moment de poser le pied sur le ponton du Memorial Acte :
« VoilĂ , le contrat est rempli et je suis trĂšs heureux dâĂȘtre avec vous. Je remercie ceux qui ont cru en nous, en moi, qui nous ont fait confiance sur ce projet oĂč rien nâĂ©tait gagnĂ© dâavance. Je suis trĂšs heureux dâavoir rĂ©ussi Ă amener ce bateau jusquâici et et je pense dâune belle maniĂšre.
Oui, jâĂ©tais heureux en mer, je ne navigue pas assez en fait, je passe beaucoup trop de temps Ă monter des projets et organiser des choses. LĂ , en mer, câĂ©tait magique. Câest mĂȘme trop court ! Ces bateaux sont trop rapides, il va falloir les ralentir un peu ou bien aller faire des tours du monde avec, ils sont taillĂ©s pour ça. Les skippers de devant sont incroyables. Ils arrivent Ă naviguer aussi vite en solitaire quâils le feraient en Ă©quipage jâai lâimpression. Câest dingue, ils ont rĂ©ussi Ă passer des caps. Ils se sont beaucoup entrainĂ© et ont beaucoup travaillĂ©, ils vivent dans un autre monde.
CâĂ©tait sympa de pouvoir passer un peu de temps avec Francis (Joyon) et Yves (Le BlĂ©vec) Ă la pointe de Bretagne et dans les premiers jours de course. AprĂšs, on nâavait pas tous les mĂȘmes objectifs. Le mien Ă©tait dâamener le bateau Ă bon port et jâai du composer pour quâil arrive en bon Ă©tat et moi aussi. Jâai essayĂ© de ne pas me faire peur. Ăa mâest arrivĂ© de ne pas ĂȘtre trĂšs serein lorsque tu as des claques Ă 30/35 noeuds et que tu es tout dessus avec des bascules de 50 degrĂ©s. Jâavais surtout peur de ne pas arriver Ă finir. On a passĂ© deux fronts et jâai dosĂ© au maximum pour ne pas mettre en pĂ©ril le bateau, jâai un peu bricolĂ© mais dans lâensemble, ça sâest trĂšs trĂšs bien passĂ©.
Autour de la Guadeloupe, je suis restĂ© bien bloquĂ© sous Basse terre comme il ya quatre ans. Mes routeurs Pep Costa, Tom Dolan et Tanguy Leglatin voulaient que jâaille au large mais jâavais peur car il ya beaucoup de filet. Et puis ça mâa permis de voir cette belle cĂŽte de Basse Terre, câĂ©tait un joli moment ce matin avec des lumiĂšres superbes et ces gros nuages qui descendaient des montagnes »